A Mamers dans la Sarthe : les Incroyables Comestibles métamorphosent la ville

En s’y mettant tous à Mamers, commune de 6.000 habitants dans la Sarthe, les citoyens vont rapidement réussir la métamorphose de la ville pour en faire un jardin d’abondance incroyable ! Même les écoles s’impliquent fortement avec le soutiens des élus locaux.

Lisez un peu comment ça bouge, même le lycée professionnel a décidé de s’impliquer pour fabriquer les bacs de plantation des incroyables comestibles avec les enfants des écoles de la commune et les familles soutenues par les élus locaux…

IMAGINEZ : des petits potagers disposés un peu partout en ville. Les habitants, devenus alors jardiniers, cultiveraient, ensemble, ces morceaux de terre. Au moment de la récolte, les passants pourraient se servir. Ce rêve, la ville anglaise de Todmorden l’a mis en pratique. Mamers s’apprête à en faire de même en lançant les Incroyables Comestibles. Le projet, insufflé par le café associatif La Ruche, soutenu par la ville et en partenariat avec les Jardiniers sarthois, est sur de bons « plants ». Pour des premiers coups de pelle en printemps.

Sollicités, les établissements scolaires sont prêts à faire pousser ces bonnes idées. C’est le cas à l’école maternelle Victor-Hugo ou encore à la cité scolaire. « Une très belle initiative », pour Annick Lallier, directrice de la maternelle Victor-Hugo, qui se dit « convaincue ». « Nous avons évoqué ce projet en réunion de conseil des maîtres, explique-t-elle. Les collègues sont plutôt favorables. » Pour la maîtresse, « la maternelle est l’école de la parole » : « À ce titre, il est évident que c’est l’occasion d’apprendre de nouveaux vocabulaires, d’acquérir des gestes et de leur donner du sens. Ce projet commun de classe s’inscrit dans la découverte du monde à travers du vivant ».

Pour l’école Victor-Hugo, cultiver un potager prend tout son sens car la notion de développement durable fait partie du programme scolaire depuis quelques années. Pendant la classe, les petites mains vertes travailleront la terre. Elles pourront apporter des semis de haricots et autres plants de tomates de chez elles. « Les familles continueront ce qui a été entrepris par les enfants. Elles pourront échanger entre elles, s’investir, travailler ensemble et récolter. » Le jardin devrait se situer dans le haut de la place Caillaux, de part et d’autre des escaliers. Un coin qui ravit Annick Lallier. « D’un point de vue esthétique, nous serons bien situés. De plus, cette place va s’animer, les parents passeront devant. Nous en profiterons pour évoquer l’intérêt de stationner sur la place, plutôt que sur la rue Victor-Hugo. »

À la cité scolaire, le collège Mauboussin, le lycée polyvalent Perseigne, le lycée professionnel et la Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté sont parties prenantes. Chacun apportera ses compétences : des bacs en bois ont commencé à être fabriqués par les élèves du professionnel ; leurs camarades de la santé pourront mener des actions autour du bien-manger…

« La cité scolaire participe au recyclage… Elle mène de nombreuses actions dans ce sens. Du coup, cette initiative s’inscrit dans le cadre pédagogique de notre enseignement », confie un professeur. Concrètement, un espace sera aménagé à l’intérieur de l’ensemble scolaire. Les élèves pourront y cultiver des potagers, des arbres fruitiers et autres herbes aromatiques… comme à Todmorden.

D’ailleurs, des élèves d’une classe de 1e viennent de se rendre dans la célèbre ville anglaise qui a lancé le mouvement participatif citoyen Incredible Edible. Ils ont tourné un reportage vidéo pour rapporter l’expérience à tout leur établissement scolaire et aux parents.

Depuis les établissements scolaires, les potagers pourront se développer dans toute la ville. Et si, aujourd’hui, vous ne savez pas planter les choux, vous l’apprendrez, demain, à la mode mamertine !

http://laruchenligne.canalblog.com/archives/2012/11/02/25554142.html